- -eul
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⇒-EUL, suff.Suff. issu du suff. diminutif lat. -olum, formant en fr. qq. mots transmis directement du latin :aïeul, < aviolum (de avus : « aïeul ») subst. masc.filleul, < filiolus (de filius : « fils ») subst. masc.glaïeul, < gladiolus (de gladius : « épée, glaive ») subst. masc.ligneul, < lineolum (de linea : « fil de lin ») subst. masc.linceul, < linteolum (de linteum : « toile de lin ») subst. masc.— HIST. Un petit nombre de dérivés attestés en a. f. ont disparu aujourd'hui :berceul, bercuel (XIVe, XIIe s.; de berciolum), subst. masc. « Petit berceau »Rem. Dans certains mots, -euil a remplacé -eul sous l'action anal. de mots terminés en -euil. Ainsi les formes primitives chevreul < capreolus (de capra « chèvre ») ou escureul, escurol < scuriolus pour sciuriolus (de sciurus « écureuil ») sont devenues au cours du XVIe et XVIIe s. chevreuil et écureuil. On peut remarquer enfin qu'on hésite dep. longtemps sur la prononc. de la finale. On a dit autrefois berceuil, filleuil, ligneuil pour berceul, filleul, ligneul. Auj. on peut trouver encore chez quelques écrivains la forme linceuil. Sous un linceuil odorant de pétales (LORRAIN, Sens. et souv., 1895, p. 263).Prononc. :[-œl].
Encyclopédie Universelle. 2012.